lundi 13 avril 2020

Qui aurait pu penser cela quelques mois plus tôt ?

𝗣𝗿𝗲́𝗮𝗺𝗯𝘂𝗹𝗲
Mesdames, Messieurs, chères Villepreusiennes, chers Villepreusiens,
Qui aurait pu penser il y a quelques semaines que le Monde connaîtrait cette pandémie incroyable et que la moitié de la population mondiale dont les Français serait confinée ?
Qui aurait d’ailleurs voulu le croire tant les conséquences auraient été dramatiques ?
Certes, Bill Gates en 2015 avait suggéré l’apparition imminente d’une pandémie incontrôlable et plusieurs rapports depuis mettaient en garde contre des risques de ce type.
Mais comme souvent quand cela gêne, il fut plus simple d’écarter ces prédictions dans un premier temps pour mieux les oublier par la suite en se concentrant uniquement sur le quotidien.
C’est d’ailleurs bien ce ont fait les gouvernements de notre pays depuis des années, sans quoi, nous n’observerions pas la situation dramatique que nous vivons.
Il faudra ainsi bien expliquer pourquoi la France ne possède que 5.000 lits de réanimation alors que l’Allemagne en possède 23.000.
Il faudra bien expliquer pourquoi la France fut incapable de fournir des masques de protection à nos personnels de santé et qu’elle doive en commander un milliard à la Chine aujourd’hui.
Il faudra bien expliquer pourquoi la France a toujours peur de dire les choses aux Français, comme si nous étions moins intelligents que les habitants des autres pays du Monde, et alors que le Gouvernement annonce la poursuite du confinement au fil des semaines comme s’il fallait nous préserver des mauvaises nouvelles.
Il faudra enfin expliquer pourquoi la France a osé mettre en danger les électeurs, les assesseurs et les présidents des bureaux de vote lors du premier tour des élections municipales.
Certains d’entre eux sont déjà malades, d’autres sont morts, suite à leur participation à l’organisation de ce scrutin.
Je me souviens quand j’étais très jeune, beaucoup répétaient que le système de santé français était le meilleur au monde.
Qui oserait dire cela désormais ? Comment même en est-on arrivé là ?
La méthode Coué fonctionne assez mal pour gouverner un pays et la grandeur de la France aujourd’hui n’est plus ce qu’elle était évidemment hier.
Il ne suffit pas de répéter en boucle que nous avons le meilleur système de santé, le meilleur système de protection social, le meilleur système de chômage, la meilleure organisation du travail, etc. pour que ce soit effectivement vrai.
Il faudrait simplement que nous ayons conscience de nos forces mais surtout de nos faiblesses pour enfin nous améliorer dans les prochaines années.
Alors que le Gouvernement vient d’annoncer la prolongation du confinement jusqu’au 15 avril, je tenais aujourd’hui à faire un premier point de situation.
Je ne doute pas une seconde que cette période est extrêmement difficile pour nombreux d’entre vous, notamment pour ceux qui doivent garder leurs enfants à leur domicile, ceux qui sont au chômage partiel et ceux enfin qui sont mobilisés pour lutter contre la maladie.
J’ai une pensée sincère et une profonde reconnaissance aux personnels de santé qui se battent sans cesse depuis plusieurs jours et au-delà à tous ceux qui permettent à ce que notre pays continue de fonctionner.
Et c’est à votre santé et à celle de vos proches que je pense aujourd’hui. Alors que les cas se multiplient dans notre pays, je souhaite très sincèrement que la maladie vous épargne et que vous, ainsi que votre famille, se portent les mieux du monde.
𝗦𝗲𝗿𝘃𝗶𝗰𝗲𝘀 𝗺𝘂𝗻𝗶𝗰𝗶𝗽𝗮𝘂𝘅
Les derniers jours n’ont pas été simples pour les services municipaux. Nous avons pris de plein fouet le début du confinement et il a fallu gérer l’urgence chaque seconde.
Je tenais évidemment à remercier l’ensemble des services de la collectivité et notamment ceux qui ont mis en œuvre les premières mesures permettant d’assurer la continuité des services publics.
C’est ainsi que nous avons mis en place une permanence bihebdomadaire à la Mairie, défini les modalités du service minimum, adapté le fonctionnement des services techniques, réorganisé le service de la restauration, veillé aux personnes les plus fragiles et tant de choses encore !
Rien ne fut simple car nous avons dû veiller également à la sécurité des agents de la collectivité et alors que certains d’entre eux sont touchés par le virus ou que d’autres doivent rester confinés à leur domicile.
Le service de la communication a fait également un énorme travail afin de vous fournir très régulièrement des nouvelles de cette crise et notamment celles en lien avec la ville.
C’est lui d’ailleurs qui a pris en charge l’organisation de l’initiative « Villepreux Solidaire ». J’ai souhaité que la Municipalité mette en œuvre cette initiative citoyenne afin de fédérer les volontaires pour aider les plus faibles et recenser les demandeurs.
Les premiers résultats démontrent qu’elle était attendue par nombreux d’entre vous. Elle complète efficacement l’élan de solidarité vu sur l’ensemble de la commune.
𝗠𝗲𝘀𝘂𝗿𝗲𝘀 𝗽𝗿𝗶𝘀𝗲𝘀
Depuis l’arrivée du virus dans notre pays et bien avant la décision du confinement, j’ai veillé à appliquer strictement les mesures gouvernementales mais sans vouloir les anticiper pour ne pas tomber dans certains excès.
Cela nous avait contraint à fermer l’accès aux équipements sportifs bien avant le confinement.
Cela nous a contraint récemment à suspendre la tenue du marché.
Je sais que beaucoup de Villepreusiens y sont attachés mais je ne demanderai pas au Préfet des Yvelines de dérogation. Je pense que même si les marchés ouverts sont au grand air par définition, la promiscuité ne permet pas d’adopter les gestes élémentaires de sécurité.
Je pense également, qu’à la différence de certains villages, Villepreux possède une offre commerciale étendue permettant au plus grand nombre d’effectuer les courses de proximité.
C’est bien le cas au centre-ville avec de nombreux commerces et une supérette.
C’est pour les mêmes raisons que je ne suivrai pas certains maires qui désinfectent les voiries et l’espace public.
Nous avons évidemment entrepris la désinfection de l’ensemble des bâtiments publics après leur fermeture et nous l’effectuons chaque jour à l’école du Clos Crozatier, seul établissement recevant encore les enfants des professionnels de santé, et à la Mairie pour les personnels devant être sur place.
Il est nécessaire de suivre les règles fixées par l’Agence Régionale de Santé.
Il est inutile de vouloir toujours en faire davantage afin de montrer qu’on fait mieux que les autres et en mettant en œuvre des dispositifs dont l’efficacité et la pertinence ne sont pas prouvées par le milieu scientifique.
𝗠𝗼𝗯𝗶𝗹𝗶𝘀𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝘁𝗼𝘂𝘀
Même si vous êtes informés en continu et notamment au travers des chaînes d’information, je vous rappelle bien respecter les consignes de sécurité, les gestes de barrière et les règles de confinement.
Il n’est pas acceptable à ce titre, de voir des gants ou des masques usagés jetés dans la rue, sur les trottoirs ou les voies au détriment de tous les principes élémentaires de précaution.
Alors qu’un vaccin n’est pas d’actualité et qu’il ne pourra pas être opérationnel avant plusieurs mois, le confinement reste aujourd’hui la méthode la plus efficace pour contrer la propagation du virus.
Le bilan en Italie est catastrophique, celui des États-Unis préoccupant et quand sera-t-il demain quand le virus se propagera en Amérique du Sud et en Afrique ?
Nous craignons tous que le nombre de morts approche ceux de l’Italie et de l’Espagne et alors que nous avons des courbes similaires quant à la propagation de l’épidémie et au nombre de personnes atteintes.
J’avais pris moi-même légèrement en dérision, je dois le reconnaître, le début de cette épidémie il y a plusieurs semaines déjà. Je me gaussais même des mesures prises par certains et de la crainte que cette maladie engendrait.
Je le regrette aujourd’hui et je me sens même un peu honteux d’avoir pensé que cette maladie n’était rien et qu’elle resterait confiner en Asie.
L’annonce de la mort de la première adolescente jeudi dernier a été pour moi un réel choc alors que je répétais en boucle que ce virus était inoffensif pour les jeunes.
Que tout cela nous ramène à la triste réalité de notre ignorance !
Nous devons tous respecter désormais le confinement et ne sortir à l’extérieur que dans de très rares occasions.
Il n’y a que cela à faire si nous voulons qu’enfin le nombre de morts baisse dans notre pays et que nous puissions enfin envisager la suite et le retour à la normale.
𝗔𝗽𝗿𝗲̀𝘀 𝗹𝗲 𝗰𝗼𝗻𝗳𝗶𝗻𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁
Le gouvernement appliquant encore sa technique du « en même temps » avance à petits pas depuis le début de l’épidémie.
Dès l’annonce du début du confinement, nous savions tous qu’il serait prolongé, cela au regard de la situation dans les autres pays et surtout de l’inefficacité d’une telle mesure sur le court terme.
Personne ne sait aujourd’hui la durée précise de l’épidémie et si d’ailleurs cette épidémie ne sera pas cyclique.
Le confinement est désormais étendu jusqu’au 15 avril. Il le sera par la suite jusqu’à la fin des vacances de Pâques, soit au début du mois de mai et encore si la situation ne s’empirait pas.
Mais que se passera-t-il ensuite ? Personne ne le sait aujourd’hui mais il serait utopique de penser que nous retrouverons notre vie d’avant en quelques semaines.
La France sera en convalescence et je pense pour dix ans au moins. Aucun pays ne peut se remettre d’une guerre en quelques mois et alors que celle-ci est clairement mondiale et que personne ne sait si elle ne reviendra pas chaque année.
L’année 2020 marquera une étape importante, charnière peut-être, dans notre civilisation mais nous devrons en affronter ses conséquences.
Et comme toujours, nous réussirons à combattre et à nous relever mais à quel prix …
𝗜𝗺𝗽𝗮𝗰𝘁𝘀 𝘀𝘂𝗿 𝗹𝗮 𝗰𝗼𝗺𝗺𝘂𝗻𝗲
Une crise, comme celle que nous vivons aujourd’hui, a des impacts sur chacun d’entre vous, sur nos vies, sur notre activité professionnelle, sur notre économie et sur tant de choses encore.
Elle aura évidemment des conséquences sur la commune à la fois financier et organisationnel, sur le court terme mais également à plus long terme.
Avant tout, les recettes relatives aux services proposés à la population ne sont plus perçues par la commune alors que les coûts associés sont toujours présents. A la différence des entreprises du privé, le chômage partiel décrété par le gouvernement ne s’applique pas aux collectivités.
En parallèle d’autres dépenses seront observées et notamment celles en lien avec les éventuels retards des chantiers en cours.
C’est ainsi que les premières estimations faites par la Direction des Finances indiquent que la perte pour Villepreux, dans le cas d’un confinement de 6 semaines, s’approcherait de 500.000 euros, soit le montant de notre épargne nette sur une année de fonctionnement !
La situation financière déjà difficile de la commune va empirer évidemment puisque nous perdrons toute capacité d’autofinancement sur une année et alors que nous ne savons pas encore l’État ne demandera pas aux collectivités un « effort de guerre » au travers d’un prélèvement exceptionnel.
Je ne reviendrai pas sur les promesses faites par certains durant la campagne des élections municipales et alors que peu de personnes me croyaient quand j’expliquais qu’elles seraient impossibles à tenir.
M’entendrez-vous aujourd’hui lorsque je vous écris que ce qui était déjà impossible hier le sera encore plus aujourd’hui et dans les prochaines années.
Je n’essaierai pas de vous convaincre de cette évidence. Je peux vous annoncer cependant, en me basant sur mon expérience de 12 ans à la gestion de votre ville, l’application au moins pendant deux ans d’un véritable budget de « guerre » et de la nécessité absolue de ne faire que l’essentiel pour remettre la commune à flots.
Il est clair qu’en comparaison avec le début de la campagne des élections municipales, les cartes sont évidemment rebattues.
J’espère sincèrement, ne pas devoir dire dans quelques mois, que « je vous l’avais bien dit ». Ce serait dommage alors que je vous le dis simplement aujourd’hui.
Le groupe scolaire des Hauts-du-Moulin n’ouvrira pas en juillet prochain, pas pour la rentrée de septembre et sûrement pas pour celle de la Toussaint puisque le chantier est arrêté.
Nous avions évidemment réfléchi à un plan B dans le cas d’un retard éventuel. Ce plan B sera donc mis en place et les modalités de son application sont en cours de définition.
Pour les mêmes raisons, les travaux de la cuisine centrale ne seront pas terminés pour septembre et seront décalés à l’instar de ceux du groupe scolaire.
J’aurai également à prendre d’autres décisions dans les prochains jours et j’espère que vous les comprendrez.
Certaines d’entre elles seront « imposées » et d’autres « contraintes » par la situation.
Je vous annonce déjà que la piscine communale n’ouvrira pas pour la saison d’été et que l’ensemble des festivités du mois de juin seront annulées.
Comment pourrait-on fêter l’été alors que des centaines, des milliers de Français seraient morts de ce virus et que l’économie du monde serait au bord du gouffre ?
Personnellement, je n’aurai pas la force pour cela et je sais que vous me suivrez dans ces décisions.
𝗘́𝗹𝗲𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗺𝘂𝗻𝗶𝗰𝗶𝗽𝗮𝗹𝗲𝘀
Des Français meurent et le gouvernement tergiverse en s’interrogeant sur la pertinence ou non de maintenir les élections municipales. Ne pensez-vous pas que tout cela n’a aucun sens ?
Alors que des Français décèdent chaque jour, que les personnels de santé sont mobilisés à chaque instant et que les dirigeants des pays font tout pour que l’économie ne s’écroule pas, les élections municipales semblent déjà loin et surtout totalement futiles face à cette situation.
Cette crise sans précédent depuis un siècle et qui impactera nos vies pendant de longues années, rend même surréaliste les petits affrontements de ces dernières semaines.
Et que dire de ceux qui se servent encore de cette situation à des fins politiciennes ?
Comme je l’ai écrit dans mon introduction, il sera temps de polémiquer une fois l’épidémie terminée, mais la tenue du premier tour des élections municipales restera incompréhensible.
Lorsqu’une crise sanitaire apparait dans un pays, l’ensemble des forces en présence doit se mobiliser uniquement pour vaincre l’épidémie et sans maintenir une élection qui ne remet absolument pas en jeu la démocratie.
Le gouvernement parle désormais de l’organisation du second tour le 21 juin prochain. Je ne peux pas croire une seule seconde qu’il perdurera dans cet entêtement.
Nous sommes en guerre alors raisonnons comme tel et agissons enfin avec responsabilité !
Je félicite d’ailleurs Valérie Bain, Sylvie Sevin-Montel et Kouros Golgolab pour leur décence et pour avoir compris que la campagne des élections municipales n’avait plus de sens aujourd’hui.
Je m’interroge au contraire sur l’indécence d’un autre candidat qui continue la campagne comme si tout cela était un jeu et comme si rien n’avait changé par rapport au 15 mars.
Alors que nous devrions tous nous rassembler pour définir l’organisation d’un véritable conseil municipal d’union locale et de combat, cela en fédérant les forces en présence et les bonnes volontés, certains surfent sur les morts pour gagner quelques voix de plus.
Je peux vous assurer qu’au final je m’interroge réellement, dans le cas où le gouvernement envisagerait la tenue du second tour en juin prochain, de ne pas me retirer définitivement de la course et de mettre un terme définitif à ma carrière politique.
𝗖𝗼𝗻𝗰𝗹𝘂𝘀𝗶𝗼𝗻
Mesdames, Messieurs, j’espère ne pas avoir été trop mais la situation m’imposait de vous dire certaines choses.
Devant cette situation, j’aurai pu encore écrire tellement tant je suis inquiet pour mon pays, pour ma commune et évidemment pour chacun d’entre vous.
Nous ne savons pas grand-chose sur ce qui se passera dans les prochaines semaines et les prochains mois.
Nous savons juste que nous entrerons dans une nouvelle ère, celle de l’incertitude, des difficultés et de la nécessité de changer certains modes de fonctionnement.
Nous savons également que les conséquences de cette crise déjà terribles au vu du nombre de morts le seront encore davantage dans les prochaines années.
A ce stade, je vous demanderai juste pour finir d’être prudents, pour vous directement mais également pour les autres.
Je terminerai en vous rappelant que je resterai et quoi qu’il arrive, votre Maire sur qui vous pourrez compter.
Bien cordialement.
Stéphane Mirambeau
Votre Maire

mardi 24 décembre 2019

Pourquoi Kouros Golgolab, président de « Notre Villepreux » et tête de la liste « Tout Simplement Villepreux » est un misérable

/* Si vous ne m'aimez pas, je peux vous dire que je ne vous aime pas non plus. */

Que je dois aimer cette ville pour me battre encore à son devenir ! Que je dois l’aimer pour subir ce que je subis depuis plusieurs mois. J’imagine déjà certains penser méchamment et agressivement que si j’aime Villepreux, ils ne m’aiment tout simplement pas. Ils me détestent d’ailleurs peut-être, sans me connaître en réalité, mais juste parce qu’ils me jugent arrogant ou parce que quelqu’un leur a dit avoir vu quelque chose … Classique dans ce monde où les rumeurs sont plus importantes que la vérité et les réseaux sociaux de véritables tribunaux populaires.

Je me rappelle de la remise de la Palme d’or à Maurice Pialat. Nous étions en 1987 et le cinéaste, pour les bien-pensants de l’époque, avait commis l’impardonnable en dirigeant « Sous le soleil de Satan ». Sous les huées de certains excités, le réalisateur répondit alors « Si vous ne m'aimez pas, je peux vous dire que je ne vous aime pas non plus. ». Je reprends cette phrase à mon compte et je l’adresse à tous ceux qui se plaisent à parler de choses qu’ils ne connaissent pas et surtout à dire du mal de ma personne sans savoir quoique ce soit.

Un maire ne devrait pas dire cela et encore moins lors du campagne électorale ? Je me le permets aujourd’hui car la repentance, qui n’avait d’ailleurs aucune raison d’exister, est bien derrière moi. Je me le permets car chaque jour, certains vont un peu plus loin.

/* Jusqu’où iront-ils */

Je reviendrai dans les prochains jours, même si cela perturbe certains, sur les traîtres et les lâches qui ont tout fait pour m’éliminer alors que j’ai tant donné pour la commune et que mon bilan reste encore pour beaucoup un exemple qu’ils souhaitent récupérer à leur compte !

Et je commencerai ce soir par Kouros Golgolab, président de « Notre Villepreux » et tête de la liste « Tout Simplement Villepreux. Il est un misérable et n’a aucune moral. C’est ainsi et je le regrette vivement. Je ne peux pas me taire alors que ce candidat demandera dans quelques semaines votre confiance et alors qu’il ne faudra évidemment pas lui donner.

Je m’étais rapproché de M. Golgolab suite son initiative autour du mouvement « Notre Villepreux ». Je m’étais déjà exprimé sur cela dans plusieurs publications. Je le connaissais depuis plusieurs années et même si je n’étais pas en phase avec toutes ses propositions et ses idées, j’avais apprécié son ouverture d’esprit et sa volonté d’avancer pour la commune. Après plusieurs jours de discussions, nous avions convenu de réunir son mouvement « Notre Villepreux » avec ma liste « Ensemble, allons + loin » afin de continuer ensemble l’action que je mène depuis 12 ans maintenant. Il souhaitait travailler sur la valorisation de la commune et ce sujet restait pour moi une réelle priorité.

Notre union donna naissance alors à la liste « Tout Simplement Villepreux », nom que j’avais trouvé et qui satisfaisait les deux parties. Je me souviens de certaines propositions qu’il m’avait faites et dont beaucoup n’étaient pas en phase avec les valeurs que je défends depuis le début de mon engagement. Que dire de « Étendard Citoyen » par exemple ?!

Pendant plusieurs jours, l’union semblait fonctionner, nous travaillions ensemble, je corrigeais toutes ses publications, nous réfléchissions à la suite. Je lui disais qu'il devait travailler sa posture qui était beaucoup trop rigide. Cette rigidité était d’ailleurs ressortie dans son premier tract. Le drapeau tricolore qui barrait sa publication m’avait perturbé. Stupidement et comme beaucoup de Français, je suis gêné lorsque que des candidats politiques utilisent le drapeau français. Je les identifie souvent à tort pour ce qu'ils ne sont peut-être pas.

Très rapidement et quelques jours après l’union de nos deux mouvements, son attitude à mon égard changea totalement. Je devenais indésirable, presque nauséabond et il était préférable que je disparaisse. Mais évidemment, je devais comprendre que ce n’était que pour mon bien et pour qu’on puisse gagner. Il faisait cela pour moi et contre les « blatringues » comme il se plaisait à appeler nos adversaires.

M. Golgolab avait ainsi un plan depuis le début, le plan de récupérer les membres de ma liste, de s’appuyer sur mes soutiens encore nombreux, de se servir de ma présence à ses côtés mais avant tout … de me faire disparaître comme si je n’étais qu’un simple pantin. Avec 4 listes et ma présence à ses côtés, il pensait avoir une chance. Avec 5 listes et venu de nul part, tout cela était plus difficile.

J’ai sûrement beaucoup de défauts, mais à la différence de beaucoup, je n’ai jamais trahi, je ne suis pas lâche, je dis la vérité et je rejette toutes les combines, manipulations et petits-jeux politiques. D’autres ont beaucoup moins d’états d’âme.

Voilà donc l’histoire de Kouros Golgolab, j’espère que ce ne sera jamais un roman, une nouvelle peut-être, une novella sûrement ou alors un simple tweet. Cela sera parfait pour ce qu’il représente.

/* La suite … */

J’avais déjà connu la trahison, la lâcheté et la manipulation. J’ai connu cette semaine une nouvelle étape dans la tentative de mon élimination du paysage politique. Je continue malgré tout car je connais l’irresponsabilité des candidats en face de moi et la nécessité de préserver Villepreux avant tout.

Mais jusqu’où iront-ils tous à mon égard ? Jusqu’au bout je pense mais je suis toujours là, je fais encore front et c’est bien Ensemble que nous irons encore plus loin.

Stéphane Mirambeau
Maire de Villepreux
stephane@mirambeau.com#FierDetreVillepreusien #EnsembleAllonsPlusLoin #municipales2020 #villepreux2020 #smirambe #villepreux

jeudi 19 décembre 2019

Pourquoi une ouverture du Théâtre ou de la Piscine de Villepreux toute l’année ne sera pas possible

Promesses, jolies promesses, promesses non tenus 
La période d’une campagne électorale est propice à l’apparition de nouvelles promesses et de nouvelles idées. Bien évidemment, certaines d’entre elles pourront être effectuées et notamment lorsque celles-ci peuvent être mises en œuvre à coût extrêmement modéré. D’autres au contraire sont clairement irréalisables et sont annoncées juste à des fins électoralistes.
Les derniers mois ont montré une véritable défiance des Français envers les hommes et les femmes politiques. Certains Français déclaraient que les élus étaient déconnectés du peuple et d’autres qu’ils en avaient assez de ces promesses continues lors d’une campagne et non tenues par la suite.
L’ouverture toute l’année du Théâtre de Villepreux et de la Piscine découverte fait partie de ces promesses, ces serpents de mer qui reviennent à chaque élection et ces projets qui ne seront jamais menés à bien.
Ces promesses faites par plusieurs listes en lice pour prendre la gestion de la commune sont déjà apparues dans des tracts, des discussions et sur les réseaux sociaux. Elles font partie des propositions inscrites dans une liste à la Prévert des idées devant être inventées pour apparaitre en haut de l’affiche.
Des décisions difficiles mais indispensables
Lors de mon arrivée en 2008 et devant le constat dramatique des finances de la commune, j’avais pris très rapidement deux décisions. La première, au regard de l’offre culturelle extrêmement importante sur le territoire, consistait à limiter l’ouverture du Théâtre à la période du printemps. Cette mise à disposition fut faite pour l’organisation des événements de fin d’années et notamment ceux proposées par les associations. Elle répond donc à un besoin extrêmement local et à destination du plus grand nombre. La seconde décision, au regard des coûts de fonctionnement très important, consistait à réduire à 2 mois l’ouverture la piscine découverte.
Ces deux décisions permirent de réduire les coûts de fonctionnement à environ 40 K€ pour le Théâtre et 100 K€ pour la Piscine. Bien évidemment et chaque année, des coûts d’investissement liés à l’entretien et aux travaux doivent évidemment être ajoutés.
Une prospective douloureuse
Ces données doivent donc être mises évidemment à plusieurs remarques :
- Lors de mon arrivée, le coût de fonctionnement global du Théâtre intégrant l’achat des spectacles, leur organisation, la subvention à la troupe en résidence, la rémunération du directeur, les frais d’entretien, les fluides, etc. dépassaient 500 K€ par an.
- Lors du mon second mandat, j’avais reçu un responsable de la société gérant la piscine de Saint-Cyr-L’Ecole afin d’étudier la mise en œuvre d’une délégation de service public (DSP). L’objectif était d’étudier les possibilités pour ouvrir la piscine toute l’année. L’estimation du coût annuel de la DSP dépassait également less 500 K€ par an et bien évidemment après avoir pris en charge la reconstruction complète de l’équipement.
 Les perspectives financières sans appel
L’épargne nette d’un budget appelé également l’autofinancement est l’argent restant pour investir après avoir payé le capital de la dette. C’est ce qu’il reste à la commune en réalité pour effectuer l’ensemble des travaux, des acquisitions, des achats divers, des projets, etc. Il n’est donc pas possible que l’épargne nette soit négative puisque cela indiquerait que la Commune n’a même plus les moyens de rembourser son annuité d’emprunt.
La période 2020-2026 qui s’ouvre à nous est une période de très grande incertitude. Ainsi, plusieurs éléments sont réellement inquiétants et doivent nous conduire à la plus grande prudence. C’est ainsi que même si les nouvelles habitations généreront des rentrées fiscales supplémentaires, les dotations de l’État sont en baisse depuis plusieurs années, certaines d’entre elles seront supprimées (FDPTP et DSU) et les fonds de péréquation sont quant à eux en augmentation continue.
De plus, l’année 2022 sera la dernière année où la taxe d’habitation sera perçue. A partir de cette date, les bases fiscales seront alors figées par l’État et toute nouvelle construction ne donnera donc plus aucune rentrée fiscale liée à la Taxe d’Habitation et pas de compensation par l’État. Il est important de rappeler alors que la construction de logements sociaux nécessaires pour rattraper le retard de la commune et éviter ainsi le prélèvement par l’État en représailles (120 K€ l’année dernière) n’étant pas soumise à la Taxe Foncière, les programmes après 2023 ne généreront aucune rentrée fiscale !
Dans ce contexte, il est bien évident qu’il faut prévoir une augmentation des dépenses qui ne sera pas compensée par de nouvelles recettes !
Pour la période 2000-2026 et sous poursuite de la gestion responsable et rigoureuse mise en œuvre au niveau de la commune, l’épargne nette devrait être d’envrion 500 K€ par an.
Une évidente impossibilité
Une épargne nette à 500 K€ pour couvrir l’intégralité des investissements et sans augmentation des coûts de service. 500 K€ pour … les acquisitions de matériels informatiques, matériels techniques, mobiliers dans les écoles, matériels pour les structures sportives, les travaux de réhabilitation, les matériels roulants, les équipements de signalisation, etc.
500 K€ pour tout ce qu’une ville doit faire pour continuer de fonctionner … 500 K€ pour l’ouverture de la Piscine toute l’année ou 500 K€ pour l’ouverture du Théâtre. Je laisse à chacun la liberté de se faire un avis. Ces projets sont tout simplement impossibles, irréalistes, irréalisables, délirants et non financés. Et s’ils étaient possibles au contraire dans l’État actuel des finances de la ville, pourquoi les candidats dont certains étaient en responsabilité depuis 12 ans ne l’ont pas fait auparavant ? Tout simplement parce qu’ils n’étaient pas en campagne et qu’ils savaient que cela n’était pas possible.
Bien évidemment, certains rêveurs diront qu’une Piscine couverte sera rentable parce qu’on rajoutera des toboggans ou d’autres équipements. Tout cela est faux et il suffit d’aller se renseigner auprès des communes voisines et notamment à Saint-Cyr-L’Ecole. D’autres diront clameront également qu’il est possible d’organiser des spectacles sans coût pour la commune. Tout cela est faux et il suffit de se renseigner auprès des théâtres dans les environs.
CQFD
Les campagnes sont toujours le moment où il faut plaire, séduire, sourire et promettre aussi. Certaines apprécieront la gestion rigoureuse mise en œuvre depuis 12 ans et d’autres adoreront entendre des promesses irréalisables. A chacun de voir ce qu’il souhaite pour sa commune mais les réveils pourront être difficiles. Quand ? Bien une fois les élections passées évidemment.
Stéphane Mirambeau
Maire de Villepreux
stephane@mirambeau.com
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jeudi 5 décembre 2019

Mobilisation des agents pour assurer le service minimum, 5 décembre 2019

La mobilisation du Maire pour assurer la continuité du service public est évidemment normale et peut ne pas être saluée. Par contre, je tenais surtout à remercier très sincèrement l’ensemble des services municipaux pour leur implication sans faille ce jour de grève.
Nous savons tous que les journées comme celles-ci sont difficiles pour de très nombreux parents. Certains n'ont en effet la possibilité de poser des jours de congés ou de faire du télétravail. Tout doit être fait alors et avec nos moyens pour faciliter la vie du plus grand nombre.
Bien souvent, on entend parler et notamment dans les médias du « service minimum » devant être mis en œuvre obligatoirement dans les communes. Ce « service minimum » est rendu possible uniquement par l’action des employés territoriaux non-grévistes et qui ont décidé de ne pas cesser le travail pour être à votre service.

Nous sommes loin de l’intervention très scénarisée de quelques élus un jour de grève ...

Une nouvelle fois, merci à tous.
Stéphane Mirambeau Maire de Villepreux

dimanche 1 décembre 2019

Vernissage "Place aux artistes", 30 novembre 2019

C'est avec beaucoup de plaisir que j'étais présent aux côtés de l'artiste Solveiga pour son vernissage dans le cadre de "Place aux artistes".
Cette artiste tire ses sources d’inspiration de ses nombreux voyages et notamment de ses deux dernières visites à New-York. Je dois avouer que depuis 12 ans que « Place aux artistes » existe, cette exposition est sûrement l’une de celles que j'ai préféré. Son approche « semi figurative, semi abstraite », l’emploi de couleurs sombres et évidemment son attachement pour New-York, ville que j’adore, m’ont touché tout simplement.
Je la remercie d’ailleurs pour la photo prise avec moi devant le tableau pour lequel j’ai eu un coup de cœur.
« Place aux artistes » est née en 2007 durant la campagne des élections municipales de 2008. Nous avions imaginé cette possibilité lors de nos discussions avant les Villepreusiens. Nous avions été interpellés par de nombreux artistes qui nous expliquaient manquer de lieux pour exposer leurs créations. Pourquoi ne pas leur permettre d'exposer dans les bâtiments publics et notamment dans la Mairie !
Depuis sa création, « Place aux artistes » a répondu à 3 objectifs : le premier est de mettre à disposition des artistes un lieu rempli de lumière et dans lequel leurs œuvres pourront rayonner ; le second est de permettre aux Villepreusiens de découvrir des créations et des artistes qu’ils ne connaissaient pas auparavant ; le troisième est évidemment d’égayer un bâtiment public un peu triste et donc les journées de travail des collaborateurs municipaux.
Après 12 ans de vie, « Place aux artistes » est toujours d’actualité. Elle le sera encore dans les années à venir et devra même être complétée et amplifiée.
C’est cela Villepreux et le projet que je porte depuis des années ; trouver des initiatives intelligentes pour la satisfaction du plus grand nombre et sans aucune incidence budgétaire.
Bien cordialement.
Stéphane Mirambeau
Maire de Villepreux
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samedi 3 juin 2017

Allocation des Accords d'Evian, 19 mars 2017


En mai 1961, le Gouvernement français et le Gouvernement provisoire de la république algérienne entament des négociations difficiles.

Tout est déjà joué. Le 18 mars 1962, le Gouvernement français cède ses pouvoirs sur l’Algérie et le Sahara au travers de la signature des accords d’Evian. 

Ils mettent fin à ce que personne ne voulait appeler « guerre d’indépendance » mais qualifiait juste « d’événement d’Algérie ».

Ces accords se traduisent alors dès le lendemain par un cessez-le-feu applicable sur l’ensemble du territoire et par les deux camps.

8 ans pour un cessez-le-feu, 8 ans pour la fin d’un conflit entre les troupes françaises et les combattants de l’armée de libération nationale, 8 ans également pour un référendum sans appel et plus de 90% de la population française de métropole approuvant ces accords le 8 avril 1962.

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La guerre ne s’arrêta pas en un instant mais continuera jusqu’à la proclamation solennelle de l’indépendance de l’Algérie le 3 juillet 1962.

Le cessez-le-feu, appliqué immédiatement par l’armée française n’est respecté ni par l’Organisation armée secrète qui prétend empêcher l’application des accords par une vague d’attentats dès avril 1962, ni par le Front de libération nationale.

Ce dernier se déchaîne ainsi contre les civils français et les harkis, faisant même plus victimes civiles européennes et musulmanes après le 19 mars qu’avant.

Le bilan de cet « événement » fut particulièrement lourd. On dénombra 27.000 militaires français tués, des centaines de disparus, 65.000 blessés, 152.000 morts dans les rangs du FLN, 500.000 morts algériens civils et combattants.

Et puis, les millions de personnes déplacées, 300.000 orphelins, 400.000 détenus, 300.000 réfugiés au Maroc ou en Tunisie.

Un lourd bilan pour une vraie guerre.
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Les années s’enchaînent, les commémorations également, nous nous retrouvons en ce matin du 19 mars pour nous rappeler, célébrer et remercier nos soldats qui ont combattu et souffert pour notre pays.

Bien évidemment, depuis le 19 mars 1962, chaque année, votre histoire a déjà été racontée, cela fait déjà presque 10 ans que j’en parle à vos côtés mais nous sommes une nouvelle fois tous réunis encore devant ce monument en mort.

Le 19 mars 2009, je m’exprimais pour la première fois devant vous et je vous avais déjà tout raconté.

Je vous parlais des discours qu’on rêvait d’écrive avant d’être élu, je vous parlais des autres.

Je vous parlais des événements qu’on rêvait de célébrer, je vous parlais des autres.

Je vous parlais de mon père mort il y a déjà 22 ans et qui essaya très souvent de me raconter ce qu’il avait vécu durant ce conflit.

Je vous parlais de moi, jeune, lorsqu’enfant pendant des années, je ne l’écoutais pas, je refusais d’entendre ce qu’il voulait me dire, je pensais sûrement qu’il avait participé à une bien mauvaise.

Et depuis presque 10 ans, je parle de vous pour peut-être rétablir cette vérité, celle qui n’aurait jamais dû être balayée.

Je parle de vous et peut-être moins des autres c’est vrai, les victimes civiles à qui cette commémoration rend hommage également aujourd’hui.

Leur mort n’a pas moins de valeur, il est impossible et il serait dangereux de définir l’échelle du malheur, celle permettant de classer l’horreur d’une mort par rapport à une autre.

Je parle moins des victimes civiles mais j’ai une pensée sincère pour chacune d’entre elle car elles sont mortes pour rien.

Je parle mois des victimes civiles mais peut-être pour parler un peu plus de ce que vous avez vécu, vous qui êtes avec moi ce matin.
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Je parle de vous, soldats perdus dans le dédale des souks, isolés dans des villages, seuls au milieu de djebels inhospitaliers, noyés parmi les orangers.

Je parle de vous, jeunes militaires, engagés, appelés, rappelés, réservistes, envoyés par ceux qui quelques années plus tard vous reprocheraient d'en avoir trop fait.

Je parle de vos grands-pères qui en 1914 étaient partis pour défendre la patrie.

Je parle de vos pères qui en 1939 avaient été appelés pour défendre la France.

Je parle de chacun d’entre vous qui en1952 étaient partis pour se battre avec le même courage, le même engagement et la même fierté de représenter la France.

Vous aussi, vous avez obéi aux ordres, comme vos ainés, ceux de 1914 ou de 1939, rentrés en héros et alors que personne ne vous voulait juste vous écouter.

Je parle de vous car beaucoup ne l’ont jamais fait ou ne l’ont pas voulu.
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Cette journée est symbolique, elle doit juste être considérée comme cela, cette journée est celle des souvenirs, des vôtres.

Chaque année, je suis interpellé par certains, ils me reprochent d’être à vos côtés.

Ils me demandent d’écarter le 19 mars pour préférer le 5 décembre.

Ils se trompent car je dois avant tout, au-delà de ce que le 19 mars peut représenter, respecter votre choix.

C’est celui de la FNACA et c’est cette journée que vous avez choisie pour commémorer et vous souvenir.

Le 5 décembre était évidemment une date plus consensuelle, elle est plus neutre, plus ronde, elle ne représente rien si ce n’est le jour où Jacques Chirac inaugura le mémorial consacré aux 24.000 soldats français tués pendant le conflit et situé au Quai Branly.

Ce monument comporte le nom de tous les soldats français tombés en Algérie et notamment ceux tués entre le 19 mars 1962 et le 2 juillet 1962.

Mais être présent ce matin, en ce 19 mars 2017, ne signifie pas que nous oublions les soldats tués après le 19 mars 1952.

Ils sont évidemment présents à nos côtés une nouvelle fois ce matin.

Adorant la polémique, le conflit et la division, beaucoup de Français en oublient l’essentiel.

N’est-ce pas ce que nous vivons d’ailleurs chaque jour un peu plus en cette période électorale ?

19 mars ou 5 décembre, quelle importance, cela n’a aucun sens, revenons enfin à l’essentiel et oublions le reste.

Nous sommes réunis, ensemble, une nouvelle fois ce matin, pour célébrer nos morts, penser à nos soldats et vous remercier d’avoir combattu avec courage pour notre pays.

Je suis juste heureux de vous dire ce que beaucoup ne vous ont jamais dit.

Je vous remercie juste pour votre courage, votre obéissance, votre dévouement, vos souffrances et votre sacrifice.

Je tenais avec vous à mettre simplement à l’honneur ceux qui ont porté, défendu, combattu parfois même jusqu’à la mort pour nos valeurs.

Comme chaque année, je suis fier ainsi d’être présent à vos côtés, entouré de vous tous et je vous exprime, une nouvelle fois, au-delà du devoir de mémoire, mon plus profond respect.

Vive la République et vive la France.

dimanche 22 janvier 2017

Cérémonie des vœux du Conseil municipal

Mesdames, Messieurs, les habitantes et habitants de Villepreux.

Monsieur le Sous-préfet de l'arondissement de Versailles.

M. Le Député de la 3ème circonscription.

Mesdames les Conseillères régionales.

Mesdames, Messieurs les Conseillers départementaux.

M. le Président de Saint-Quentin-en-Yvelines.

Mesdames, Messieurs les Maires.

Mesdames, Messieurs les Adjoints au maire et Conseillers municipaux représentants les villes voisines.

Chers amis.

Comme tous les ans, nous sommes sincèrement ravis de vous retrouver ce soir et nous souhaitons la bienvenue à chacun d'entre vous.

Je salue les présidents et membres d’associations, les professeurs des écoles et les représentants de l’Éducation Nationale, les représentants des établissements et des services publics, les employés municipaux, les commerçants, nos partenaires et toutes les forces vives de la commune.

Bienvenue Michel Roullin, Maire honoraire de notre ville.

Je salue également les collaborateurs de Saint-Quentin-en-Yvelines.

Je salue très personnellement les représentants des forces de l’ordre et de secours, les représentant de la Police et des Pompiers présents ce soir.

Je salue enfin les membres de l’équipe municipale. Je les remercie pour leur implication sans faille, leur mobilisation, leur soutien très important et leur sens immense de la responsabilité.
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Chacun se souvient l’année dernière lorsque j’avais pris le temps de rendre hommage à l’ensemble des victimes des attentats de 2015 et à quelques jours de celui qui ôtât la vie à 130 innocents lors de l’attaque du Bataclan.

Lors de la commémoration du 11 novembre dernier et alors que la cérémonie permet désormais de saluer l’ensemble des morts pour la France, j’avais voulu rendre hommage également, aux 86 personnes tombées à Nice un soir de Juillet, dans l’insouciance d’une soirée d’été et le jour symbole de notre République.

Je ne voulais pas revenir ce soir sur ces événements tragiques et qui ont touché la France et les Français au plus profond d’eux-mêmes.

Mais devant les événements de Berlin survenus il y a à peine un mois, le 19 décembre précisément, je me devais une nouvelle fois de rendre hommage à ces nouvelles victimes.

Allemands ou Français, nous sommes les mêmes, nous sommes les cibles, nous sommes les ennemis car nous représentons ce qu’ils détestent, ce qu’ils veulent détruire par idéologie et par folie.

Allemands ou Français, nous sommes la liberté, nous sommes l’égalité et nous sommes la fraternité.

Qu’ils sachent que malgré la terreur qu’ils veulent propager, nous continuerons à défendre nos idéaux, nous défendrons notre mode de vie, nous défendrons notre culture, nous défendrons la liberté d’aller où nous le souhaitons.

Qu’ils sachent que nous défendrons la douceur de vivre, la joie d’être ensemble, l’insouciance de l’été ou la ferveur de Noël.

Qu’ils sachent que nous saurons toujours nous opposer et les combattre.

Nous sommes évidemment Français ce soir, mais nous sommes Allemands également et sûrement un peu Turcs aussi.
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C’est déjà la 9ème fois que je me retrouve devant vous pour la cérémonie des vœux de la Municipalité à la population.

9 fois déjà mais c’est toujours avec le même plaisir que je suis avec vous en ce début d’année.

L’ensemble du Conseil municipal se joint donc à moi pour vous présenter nos vœux les plus sincères pour 2017.

Excellente année remplie de joie, de bonheur et de réussite.
Excellente année pleine de surprises, de rires et de fantaisie.
Excellente année faite de paix, de protection et de tolérance.

Et puis, je tenais également à souhaiter une excellente année à notre pays, la France que nous aimons tant et qui entre dans une période charnière de son histoire.

Que cette année soit enfin l’année de la reprise, de la responsabilité et du changement.
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Quoiqu’aient pu clamer en ce début d’année les adeptes de la méthode Coué, les as de la manipulation et les experts de la dissimulation, 2016 fut encore une année difficile pour notre pays et pour de très nombreux Français.

Comme les autres années et depuis le début de la crise de 2008, l’année 2016 restera une année sans reprise solide de l’activité, celle de la poursuite des déficits publiques et d’un timide frémissement de l’inversion de la courbe du chômage.

Comme les autres années, rien ne change en France et comment pourrait-il en être autrement puisque nous reproduisons sans cesse des techniques du passé, celles qui n’ont jamais fonctionné.

C’est ainsi que la croissance reste totalement atone et a peiné à atteindre 1,1%, résultat évidemment insuffisant pour permettre la création d’emploi pérenne et une baisse effective et continue du chômage.

1,1% en France pour une moyenne de 1,8% dans les pays de l’Union Européenne et 3,1% dans le Monde.

C’est ainsi que le budget de notre pays n’est toujours pas maîtrisé avec un déficit, certes en baisse par rapport à celui de 2015, mais toujours au-dessus des 3% pour atteindre 3,3% de notre Produit Intérieur Brut.

C’est ainsi enfin que la dette de la France continue et continue encore d’augmenter pour atteindre 98,4% du même PIB et sans qu’aucune décision ne puisse infléchir cette progression.

Sommes-nous condamnés à accepter ces chiffres sans aucune réaction ?
Sommes-nous condamnés à rester les mauvais élèves de l’Europe ?
Sommes-nous condamnés à vivre ce qu’ont vécu les Grecs, les Italiens ou les Espagnols ?

A force de ne penser qu’aux prochaines élections, à force d’avoir peur d’être battu au suffrage suivant, à force de craindre les conflits sociaux, à force également de chercher toujours et encore une place ou un poste, rien ne se passe et on continue à prendre les mauvaises décisions, celles qui plongent chaque jour un peu plus notre pays dans la crise et les Français dans le désespoir.

Mais cette crise n’est pas une fatalité et de nombreux pays ont réussi à se redresser, à relancer durablement la croissance, à diminuer les déficits et à infléchir enfin cette courbe du chômage.

La situation de notre pays est la cause unique et directe de l'incapacité de nos dirigeants à prévoir, comprendre et décider.

Les Français souhaitent les réformes, ils les veulent, ils les demandent.

Mais personne n'est en mesure aujourd'hui d'avoir le courage de les concevoir et de les appliquer.

La peur de perdre les élections futures paralyse alors de nombreux politiques, incapables d'oser, de décider et d'appliquer quoi que ce soit.

Alors, nous restons dans le même modèle, nous reproduisons ce qui ne fonctionne plus, nous ne réformons pas par peur de tout, nous restons immobiles pour ne prendre aucun risque.

Nous ne faisons rien et ne recherchons qu’à donner l’impression du contraire.

Tout cela ne peut plus
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Une nouvelle fois et chaque année, je vous parle donc de la France car j’aime mon pays et que je m’aperçois que rien ne s’améliore.

Et cette année, nous sommes en période électorale, celle de la présidentielle et de la législative et nous aurons la possibilité de faire changer les choses mais nous pourrons également faire le choix coupable de perdurer dans ce modèle totalement inefficace.

Et ces élections, encore peut-être plus que les précédentes, revêtent un enjeu tellement particulier.

Dans un monde qui va de plus en plus vite, dans une mondialisation toujours plus présente et dans la situation qui est la nôtre, nous n’avons plus de temps à perdre et nous devons enfin réagir.

Je vous parlais de la Grèce, de l’Italie et de l’Espagne.

Ces pays pensaient comme nous, qu’ils pouvaient continuer à vivre sans gérer, qu’ils allaient avancer sans réforme, la réalité a été différente et les a rattrapés.

Et je vous fais une confidence ce soir, je ne souhaite pas le dessein de la Grèce ou de l’Italie pour mon pays !

Un nouveau monde se dessine qui fait naître pour les Français bien des inquiétudes. Oui, le Monde change et la France ne peut, la France ne doit pas rester immobile.

Ce qui fait peur aux Français, ce n’est pas le changement, c’est l’absence de solutions alternatives crédibles.
Ce qui désarme les Français, ce n’est pas la force des nouveautés, c’est l’impression que plus personne n’est en mesure de dominer et encore moins de maîtriser ces évolutions.

Et à l’aube d’une élection cruciale pour le redressement de la France et dans l’incertitude que nous vivons, nous savons une chose : « Au cours d’un mandat, quand on ne décide rien, quand on ne réforme rien, quand on n’a peur de tout, on ne fait rien et la France ne se redresse pas. »

Et vous aurez alors sûrement le choix entre deux visions.

La première est de poursuivre dans une politique qui a échoué, certes un peu plus ces 5 dernières années, mais qui échoua évidemment depuis des décennies.

La seconde est d’innover dans une politique volontariste et mettant en œuvre des réformes structurelles importantes et des décisions rapides.

La première a échoué, laissons juste une fois, une petite fois, une chance à la seconde, juste pour dire peut-être que nous avons essayé de faire changer les choses.
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Boup vous expliquent déjà que la seconde est impossible, que les Français la rejetteront car ils sont trop attachés à leur modèle social, celui né du Conseil National de la Résistance en … 1946.

Je leur réponds avant tout que nous ne sommes plus en 1946, que les Français sont évidemment attachés à la solidarité et à la protection mais qu’ils veulent avant tout avoir du travail pour vivre tout simplement.

Je leur dis également que le modèle social issu de l’après-guerre est aujourd’hui une chimère et qu’il est depuis chaque année mis à mal un peu plus.

Les Français ne veulent plus un modèle social qui leur permettra à plus de 65 ans de toucher en moyenne 1.066€ par mois à leur retraite.
Les Français ne veulent plus un modèle social qui leur permet de survivre, certaines fois dans des conditions miséreuses, avec 800€ par mois et le minimum vieillesse.
Les Français ne veulent plus un modèle social qui ne permet plus à 33% de nos concitoyens de se soigner efficacement.
Nous ne voulons plus un modèle social avec 10 millions de Français touchés par la crise du logement, 3.8 millions de mal-logés et 141.500 sans domicile.
Les Français ne veulent plus 2,5 millions d’allocataires du RSA en 2015 pour une augmentation de 71% par rapport à sa date de création.
Nous ne voulons plus 9 millions de pauvres.
Nous ne voulons plus enfin un taux de chômage à 9,7% alors que celui de l’Allemagne est à 4,2% et celui du Royaume Unis à 4,9%.
Nous ne voulons plus un chômage massif pour nos enfants.

Les Français veulent avant tout pouvoir travailler et rejettent une société d’assistanat, qui pour se donner bonne conscience, saupoudre, ne résout rien et enfonce les Français dans la pauvreté et la précarité.

Les Français seraient attachés à leur modèle social au point de refuser que rien ne puisse bouger ?

C’est évidemment faux et cet argument permet au final d’expliquer que rien n’a été fait et que rien ne sera fait.

Il faut désormais et pour les prochaines années changer le logiciel de fonctionnement qui nous fait tant mal.
Nous devons changer le logiciel consistant à dépenser toujours plus l’argent qu’on a toujours moins.
Nous devons changer le logiciel consistant à privilégier le saupoudrage social avant toute création de richesses.

Nous devons libérer les énergies, les idées, les innovations.
Nous devons conserver nos talents, nos jeunes et nos créateurs.
Nous devons enfin ne plus avoir peur des entreprises car elles font vivre notre pays et pourront permettre, par cette création de richesses, de mettre en œuvre enfin une véritable politique sociale refondée, peut-être en fait un nouveau modèle social français que nous attendons tous, un modèle qui ne s’inspirera d’aucun autre mais qui aura vocation à en inspirer d’autres.

Et c’est alors, lorsque nous aurons travaillé sur l’essentiel, la création de richesses, le redressement de notre économie, que nous pourrons adopter une politique sociale efficace, celle qui ne laissera personne de côté, celle qui permettra aux plus faibles de vivre et celle qui résoudra enfin les problèmes efficacement.
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Je n'oserai évidemment pas comparer l’action de l’équipe municipale et la gestion d’un pays comme la France mais ce changement, nous l’avons initié dès notre arrivée.

Dès 2008, je m’étais exprimé sur le budget et sur la nécessité de commencer par le commencement, de ne pas tout mélanger et de construire un socle financier solide et stable, condition indispensable pour construire et préparer l’avenir.

Depuis 2008, je vous explique que cela doit rester la priorité absolue car sans gestion efficace et rigoureuse, rien ne pourra être proposé durablement.

Depuis 2008, je viens devant vous au mois de janvier pour vous dire que l'année passée fut la pire de celles que j'ai pu connaître et que celle qui débute le sera encore plus.

Ce fut le cas encore une nouvelle fois cette année mais nous l’avons affrontée, comme toujours, comme depuis 8 ans maintenant.

Chaque année, les communes doivent faire autant, voire plus, avec moins.

C’est ainsi, c’est notre mode de fonctionnement et nous devons nous organiser et agir pour cela.

Depuis 2008, nous économisons, nous recherchons toutes les marges de manœuvre possibles, nous faisons preuve d’une immense responsabilité.

Depuis 2008, nous n’avons jamais augmenté les impôts, nous les avons baissés même une année et nous n’avons coupé aucun service.

Depuis 2008, nous continuons d’embellir, de réhabiliter et d’investir.

Et depuis 2008, nous avons désendetté la commune comme jamais auparavant passant d’une dette de 1.124€ par habitant en 2007 à une dette de 445€ par habitant en 2016, résultat nous laissant de belles possibilités d’investissements pour les prochaines années.

Et lorsque je lis certains courriers me reprochant les taux d’imposition, le peu de places en crèche, le manque d’éclairage de Noël ou l’absence de fleurs supplémentaires, je suis contraint de citer quelques éléments chiffrés pour vous montrer dans quel contexte nous devons gérer la ville aujourd’hui.

Car cette année encore, notre Dotation Générale de Fonctionnement diminuera de 400 mille euros, notre perdrons une première part de notre Dotation de Solidarité Urbaine et un premier tiers des recettes liées au Fonds départemental de péréquation de la taxe professionnelle pour 150 mille euros.

A ces baisses s’ajoute la perte de la redevance d'occupation du domaine public pour l'approvisionnement en eau potable. Ce sont 300 mille euros en moins pour la commune depuis l’année dernière.

Et enfin, vient s’ajouter à ces pertes, le prélèvement des fonds de péréquation consistant à prendre des ressources aux communes qui n’en n’ont plus pour donner à celles qui en ont encore moins.

Mesdames, Messieurs, je vous citerai uniquement quelques chiffres pour que vous conserviez l’essentiel à l’esprit.

En 2017, la perte annuelle de recettes pour la ville par rapport à l’année 2011 correspond à plus de 2,5 millions d’euros soit une perte cumulée de plus de 5 millions d’euros en 6 ans.

Et à l’horizon 2020, la perte de cumulée sera de 15 millions d’euros, soit l’équivalent de plus que 2 années de fiscalité sur les ménages et alors que Villepreux n’a pratiquement aucune fiscalité économique.

Et ce n’est évidemment pas les 400 mille euros de rentrées fiscales relatives au nouveau quartier des Hauts-du-Moulin qui pourraient compenser ce manque à gagner.

Elles ne permettent que de limiter les dégâts mais seront pour Villepreux l’une des seules possibilités pour compenser le désengagement de l’Etat envers les collectivités.

Vous comprenez mieux alors pourquoi la gestion du budget devra rester la priorité numéro une et celle qui nous permettra de continuer à fonctionner sans augmentation d’impôt.

Car malgré cette situation, malgré nos difficultés, malgré ces chiffres, nous conserverons une nouvelle fois cette année nos taux d'imposition inchangés et nous n’augmenterons donc pas les impôts que vous payez à la commune.

Cette année, votre ville a même été mise à l’honneur pour sa bonne gestion financière en se voyant décerner la note de 18/20 par le collectif « Contribuables associés », principale association de contribuables.

Ce résultat vient souligner les efforts de gestion engagés depuis des années par la municipalité et le niveau de dépense publique.

Cette note place Villepreux en haut du palmarès à l’échelle de SQY et en 2ème position à l’échelle du département des Yvelines.
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Mais parler d’une commune ne peut évidemment pas se limiter à la seule partie financière et je souhaitais désormais raconter un peu l’année 2016, une année particulière à plusieurs niveaux.

Comme nous l’avions prévu depuis plusieurs années déjà, l’année 2016 fut une année charnière.

Elle fut déjà une année de transition en raison de la naissance en janvier dernier de la Communauté d’Agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines et la construction de cette nouvelle structure composée de 12 communes.

Nous avons dû apprendre à nous connaître, à travailler ensemble, à coopérer, à négocier et souvent à rechercher le consensus.

SQY porte aujourd’hui de nombreuses compétences dont la gestion a été transférée des communes vers cet établissement de coopération intercommunal.

C’est donc aujourd’hui l’éclairage public, l’assainissement, le traitement des ordures ménagères mais également l’aménagement qui sont gérées directement par SQY.

D’autres viendront encore cette année comme la médiathèque et sûrement notre piscine communale dont le transfert est pour l’avenir une excellente nouvelle.

Au-delà de ces compétences techniques, SQY est aujourd’hui un pôle économique majeur à l’échelle de l'Ile-de-France.

Dans un contexte difficile pour les collectivités et en lien direct avec mes propos précédents, le développement économique et la création de richesses par la fiscalité des entreprises devront être des priorités absolues pour nous tous.

Après un an de fonctionnement, je garde la même opinion qu’il y a quelques années et je reste dubitatif devant ces intercommunalités qui devront se réformer rapidement pour permettre un fonctionnement plus efficace tout en se recentrant sur les fondamentaux et moins se disperser.

Mesdames, Messieurs, Michel Laugier, le Président de SQY, le sait parfaitement bien. Je reste avant tout le Maire de Villepreux et je ne renoncerai à aucune de nos valeurs, je défendrai les intérêts des Saint-Quentinois évidemment mais ceux des Villepreusiens avant tout. 2016 fut également une année charnière concernant les finances.

Depuis plusieurs années, nous savions que cette année serait extrêmement délicate au niveau budgétaire.

Ce fut le cas et nous avons dû faire preuve d’une très grande prudence afin de passer l’année sans encombre.

Elle fut enfin une année de préparation de plusieurs grands projets structurants à l’échelle de notre ville et notamment celui de la construction du Groupe scolaire du quartier des Hauts-du-Moulin, de la réhabilitation de l’ensemble de nos cuisines municipales, de la création d’un grand parc urbain au niveau de la Pépinière, de la définition de nouveaux programmes pluriannuels d’investissement et de la finalisation de la révision du Plan Local d’Urbanisme.
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En rouvrant le chapitre sur l’année 2017, je dois évidemment revenir sur la fin de la révision du PLU que SQY pilotera avec nous d’ici le mois de juin.

Je sais que tout projet de ce type peut faire naître bien des inquiétudes mais je sais aussi que la défense des intérêts des Villepreusiens passe par le développement maîtrisé de notre commune.

Nous éviterons alors que l’Etat nous dicte ses choix en matière d’urbanisme.

Nous limiterons également l’impact de la baisse des dotations car la fiscalité des ménages reste aujourd’hui notre unique levier.

A la différence d’autres communes, notre budget ne tient que sur deux piliers, cette fiscalité des ménages d’un côté, les dotations de l’Etat de l’autre et ne bénéficie pas des rentrées fiscales liées à des pôles économiques forts.

Si nous voulons conserver nos services, si nous voulons stabiliser nos taux d’imposition et si nous voulons continuer d’investir, nous devons étendre l’assiette fiscale sur un nombre plus important de foyers.

A côté des économies et de la rationalisation des dépenses, le développement de la commune est alors impératif d’un point de vue budgétaire.

Mais je sais que beaucoup d’entre vous regardent avec méfiance l’augmentation de la population et je suis conscient que d’autres craignent le développement de notre ville.

Je tenais à vous rassurer une nouvelle fois ce soir et à ceux qui ont encore des craintes, je leur dirai simplement de ne pas écouter ceux qui recommencent déjà à faire ce qu’ils ont fait en 2011, je leur dirai de ne pas écouter ceux qui crieront que nous bétonnerons à outrance, détruirons vos maisons ou exproprierons des habitants.

Je leur dirai juste de se rappeler que ces mêmes personnes avaient dit ou écrit les mêmes choses contre nous il y a 6 ans, de se souvenir des rumeurs infondées, des manipulations absurdes et des attaques irréalistes.

Je leur dirai enfin de se souvenir ce que nous avions dit et de regarder ce que nous avons fait.

Depuis 2008, chacune de nos actions est décidée pour valoriser votre patrimoine et votre cadre de vie tout en conservant l’identité de Villepreux, ses valeurs et ses forces. C’est évidemment ce que nous continuerons à faire dans les prochaines années.

Croyez-nous sans attendre que les faits nous donnent raison, car une nouvelle fois, nous ne vous mentirons pas.

Cette attitude vous permettra de vivre le PLU pleinement, sans tension, sans peur et dans un climat apaisé, indispensable à la concertation et au travail dans la sérénité.

La révision du PLU devrait conduire dès l’année prochaine à l’extension du Quartier des Hauts-du-Moulin et au lancement de l’étude sur le devenir du secteur de l’ex-RD98 à proximité du collège.

Ce lieu emblématique est le maillon manquant pour relier les quartiers du Nord avec le reste de la commune et cela afin de réaliser enfin une véritable continuité territoriale.

L’étude pilotée directement par SQY débutera prochainement et sera construite, conformément à notre engagement, autour d’une vaste campagne de concertation avec vous.

Dans la même zone, nous aurons cette année le résultat de l’étude portant sur la création d’un véritable parc forestier au sein de la pépinière.

Il conduira au lancement du projet dès le début de l’année prochaine et sous le contrôle de SQY également.

Aux-côtés de ces deux projets, je tenais à terminer par 4 initiatives importantes pour la poursuite du développement de Villepreux.

Je suis ravi de vous apprendre que nous venons de signer l’acquisition de la parcelle nécessaire à la construction du groupe scolaire dans le quartier des Hauts-du-Moulin et malgré les tentatives de blocage de certains.

Les travaux débuteront dès cette année pour une ouverture prévisionnelle à la rentrée 2019 et permettront de réorganiser la carte scolaire et d’optimiser la répartition des écoliers dans les différentes structures.

Trois programmes pluriannuels d’investissement restés en sommeil ces dernières années en raison du contexte budgétaire reprendront dès 2017.

Le premier concerne la réhabilitation des voiries communales avec le traitement de la zone autour de la rue des Lyonnais. En complément, une réflexion sera menée sur la reprise de Cours de Provence et de l’avenue de Corse. Elle sera complétée par les premiers travaux sur les voiries communautaires dont la réhabilitation sera pilotée par SQY.

Le second concerne la réhabilitation du patrimoine communal avec la prise en compte des écoles, des centres de loisirs et des locaux associatifs. Ce programme, commencé au cours du mandat précédent, s’accélérera dans les prochains mois et années et bénéficiera à tous, écoliers et membres des associations.

Le dernier enfin concerne la reprise du Programme d’Informatisation des Ecoles. A l’heure du numérique, il est important de doter les enseignants d’outils adaptés pour optimiser les apprentissages et éveiller nos enfants à la technologie et à l’innovation.

Ce programme comprendra le changement des tableaux numériques interactifs déployés il y a quelques années et sera complété par l’intégration de nouveaux moyens pour initier les plus jeunes à la programmation et à la robotique.

Ces programmes seront mis en œuvre en complément de ceux poursuivis depuis des années comme celui du déploiement de la vidéo protection qui entre dans sa 4ème phase et dont l’objectif est le maillage de notre ville.

Je vous laisserai évidemment découvrir les autres projets au cours de l’année et dans nos différents supports de communication.

Ces programmes bénéficieront d’un soutien à l’investissement au travers du fond de concours proposé par SQY dans le cadre du pacte financier que j’ai porté il y a quelques mois et pour une enveloppe budgétaire de 390 mille euros par an.

Au-delà du maintien d’un haut niveau d’investissements garant du maintien de l’activité dans notre pays et du soutien au développement de la commune, l’amélioration du fonctionnement communal reste pour nous une priorité.

A ce titre, je suis ravi de vous annoncer que Villepreux sera la première collectivité à adopter le dispositif « Feedbacknow ».

Ce dispositif nous permettra de vérifier votre niveau de satisfaction sur un service municipal ou de vous permettre de donner votre avis sur un sujet particulier.

Nous l’inaugurons ce soir et nous vous demanderons ainsi à la sortie de la cérémonie si celle-ci vous a satisfaite. Il sera par la suite déployé dans les prochaines semaines et notamment dans les accueils de loisirs et au sein de la restauration municipale afin que vos enfants puissent également donner leur avis sur la cantine et les activités proposées.
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Mesdames, Messieurs, chaque année depuis 2011, la carte de vœux et la cérémonie associée sont portées par une citation.

Elle n’est jamais choisie par hasard mais correspond à une valeur défendue par mon équipe ou à un élément particulier vécu au cours de l’année passée.

Je voulais revenir sur deux citations, peut-être celles que je préfère, celles qui nous ressemblent le plus, celles qui complètent parfaitement la citation de cette année.

En 2014, je citais Oscar Wilde pour ce dessein qui doit toujours guider une équipe municipale dans ses actions « Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles. ».

C’est ce que nous faisons depuis 2008.

En 2016, je citais Charles Darwin pour sa théorie de l’évolution qui peut s’adapter aujourd’hui à la situation que nous vivons « Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus intelligentes, mais celles qui s'adaptent le mieux aux changements. »

C’est ce que nous pensons depuis le début. Mesdames, Messieurs, ne jamais se satisfaire du médiocre, toujours rechercher le mieux, s’adapter à la situation et évoluer dans un monde toujours plus difficile ne seront possibles que si vous acceptez de vous battre et ne rejetez aucun combat.

C’est donc Bertolt Brecht qui nous accompagne ce soir « Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu. »

Je dois vous avouer que cette carte n’a pas fait l’unanimité autour de moi car elle ne correspond pas à ce que nous avons l’habitude de voir.

Elle est trop noire, elle est trop agressive, elle ne laisse pas la place au rêve, elle est trop directe, elle n’est pas assez festive, voilà ce que j’ai entendu.

Mais la vie est un combat et il ne suffit pas de représenter un nuage, un cœur ou une fleur pour que la vie des Français s’en trouve améliorée.

Il ne suffit pas de vouloir que la croissance décolle pour que cela soit possible pour autant.

Il ne suffit pas de souhaiter que la situation des jeunes s’améliore pour que cela soit possible.

Il ne suffit pas enfin de vouloir ré enchanter la France pour que cela ait été possible.

Si vous voulez certaines choses, si vous les souhaitez plus que tout, si vous en rêvez, il ne suffit pas de le dire, il faut se battre pour les atteindre.

N’est-ce pas cela en fait que les Français ont appris au cours de ces 5 dernières années ?

Un Villepreusien m’a interpellé au cours du mois de Décembre : « Dans quel combat souhaitez-vous engager les Villepreusiens ? Pourquoi ne pas parler d’amour plutôt ? »

Je lui ai répondu alors qu’il ne suffit pas de parler d’amour pour que soudainement tout aille mieux dans notre Monde et que le combat est déjà la réalité pour beaucoup d’entre nous, peut-être pour nous tous lorsqu’on y réfléchit bien.

Effectivement, mon discours était marqué par le combat.

Le combat que la France doit mener, le combat contre l’immobilisme, contre la précarité, contre le chômage, contre le déclassement, contre le mal logement, contre la pauvreté, contre le terrorisme, contre la décroissance, contre toutes ces choses qui ont amené notre pays là où il se trouve aujourd’hui.

Le combat que je dois mener en tant que Maire, le combat contre les baisses constantes des dotations, le combat contre les augmentations d’impôt, le combat pour exister dans l’intercommunalité, le combat contre les décisions de l’Etat, le combat pour continuer à développer la commune, le combat contre des opposants qui ne reculent plus devant rien, tous ces combats qui ont permis à Villepreux d’être là où nous sommes aujourd’hui.

Le combat que chacun d’entre vous, que chaque Français, mène enfin dans sa vie, le combat pour être heureux, le combat pour travailler, le combat pour protéger sa famille, le combat pour exister, le combat pour réussir, le combat pour vivre tout simplement.

La vie est un combat et ce combat peut effectivement être perdu mais le principal est de le mener car sans essayer, il est impossible de le gagner.

L’important n’est pas d’échouer ou de réussir, c’est d’essayer de se mesurer et de faire en sorte qu’à la fin de sa vie ou de son mandat, lorsqu’on se retourne sur son parcours on puisse se dire j’ai fait quelque chose de mon existence ou pour ma commune.

J’ai échoué quelques fois, j’ai réussi souvent mais je me suis battu à chaque instant, j’ai tout donné pour réussir, je n’ai rien à me reprocher. Voilà, le message que portait cette citation cette année.
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Mesdames, Messieurs, mon discours sera terminé dans quelques secondes et je voulais vous dire encore tant de choses.

En le préparant, je savais que je ne devais pas dépasser les 15 pages écrites en police 14, j’ai appris en quelques années que c’était la limite raisonnable.

J’ai dû supprimer plusieurs pages, j’aurai pu en écrire 30 tant Villepreux est en moi et parce que je suis passionné par notre ville.

Il est loin le temps des étoiles et des rêves, c’est effectivement le temps du combat et ce combat je veux le continuer pour notre ville et pour chacun d’entre vous.

Ce soir, chacun de mes propos était porté par un même fil conducteur, celui de la nécessité de changer et de se battre.

C’est ainsi, c’est la vie que chacun de nous affronte désormais, élu ou citoyen.

Je n’ai jamais baissé les bras en refusant de combattre, je n’ai jamais eu peur d’affronter les difficultés et je n’hésiterai pas à mener des combats même perdus d’avance si c’est pour le bien de notre ville.

En regardant derrière moi, c’est bien le combat qui fut, sous toutes ses formes, au centre de ma vie ces dernières années.

Le combat est en chacun d’entre nous, il caractérise l’engagement de chaque Villepreusien, il nous donne la force de continuer, il est au cœur de mon action, il me permet de défendre notre ville, il est le symbole de l’année qui s’achève et de celle qui s’ouvre maintenant.

En ce début d’année, je voulais vous assurer que nous continuerons à mener tous les combats possibles s’il s’agit de protéger la commune.

Un combat se prépare, se mène et se gagne. Il n’existe aucune autre alternative ni aucune autre option.

Excellente année 2017 et soyez heureux.

Vive la République, Vive la France, Vive Villepreux.